Marie et Gauthier à Tokyo !

Bonjour à tous, ici Marie.

Nous avons atterri en fin de matinée à l'aéroport Charles de Gaulle. Le voyage est terminé ! Nous avons la tête (et les sacs) chargés de beaux souvenirs.

A Moscou on s'est fait un peu avoir sur les prix et le service d'un restau (le Friday's), qui te facture 20 boules un steak que tu coupes avec des couverts en plastique, où tu demandes de l'eau et ils te filent des petites bouteilles de 33cl à 5 euros. La facture était salée, camarade !

Et puis à l'aéroport, le personnel russe ne sourit pas, putain. C'est froid, tellement contrasté avec le Japon. J'ai eu un peu de mal au début quand nous avons débarqué au contrôle douanier et que la nana du guichet, ne parlant pas un mot d'anglais, et moi pas un mot de russe, s'énerve à me demander un truc que je ne comprends pas et qui décortique chirurgicalement mon passeport et ma photo, genre persuadée que c'était un faux et qu'elle allait me serrer. Le tout dans une froideur et un autoritarisme dans la relation qui m'ont glacée et beaucoup peinée. Au contrôle des sacs même merdier, l'agent terrorisait les pauvres touristes japonaises qui ne comprenaient rien à ses explications colériques et gestuelles. Même moi il m'a fait peur, alors qu'en général les gens qui sont dans ce délire ça me fait plutôt rire. Je pense que c'est le gouffre entre la prise en charge nippone et la prise en charge russe qui m'a destabilisée et fait mal au coeur. Néanmoins c'est passé, on a dormi un peu par terre, c'était calme !

Nous avons retrouvé la France, les températures deux fois moins chaudes qu'au Japon (waou ! j'avais bien fait de prendre ma veste de sport) et le RER B ! Le voyage s'est bien passé en tous cas. Japon, ce n'est qu'un au revoir, sois sûr que nous reviendrons !

Merci à tous de nous avoir suivis ! Merci à Jean-Michel et Daniel de l'association Katatsumuri qui dormaient dans la même guest house pour leurs conseils pratiques et leur présentation de leurs projets. Nous espérons que le groupe de voyageurs français perdus à Asakusa ont pu trouver leur guest house ! Merci à tous les Japonais qui nous ont guidé et aidé tout au long de nos promenades ! Merci aux deux papis Kara Age du quartier pour leur bonne humeur et leur bonne bouffe !

Au revoir tout le monde ! Au plaisir d'un prochain voyage dans un autre pays... car il est prévu qu'on en fasse PLEIN ! Bisous bisous !

Nous sommes à l'aéroport de Narita ! Tout va bien, notre vol est maintenu malgré le typhon qui titille les côtes du Japon !

On se pose sur un sofa en attendant d'embarquer. On a dormi une heure et demie cette nuit pour faire un gros dodo dans l'avion et/ou à l'aéroport de Moscou !

Des bisouuuuus !

(faire une selfie avec un pc portable c'est un peu con et ça fait mal à la main...)

Bonjour à tous ! Ici Marie.

Ce samedi était notre dernier jour de promenade. Nous avons tenu à vous montrer une publicité qui était diffusée tous les jours sur les quais de la Yamanote Line, regardez en particulier l'individu jaune qui se fait une chorégraphie freestyle. Fallait trop vous partager cela.

Nous sommes allés à Shin-Okubo, le quartier coréen, sous la pluie (et oui fallait bien se la taper ! Il paraît qu'en France c'est un vrai déluge depuis des jours). En fait, y a bien du coréen, mais y a aussi des Turcs, des Thaïlandais, des Indiens... et des dizaines et des dizaines d'instituts de massage heu... bien érotiques ! C'est incroyable, on aurait pu ajouter cette règle à notre jeu du salon de coiffure / italien, on aurait eu des scores monstrueux.

Explication en diverses langues, ce qui traduit le caractère cosmopolite du quartier.

J'ai bu le café avec un poooooooooooote !

Une église chrétienne ! L'architecture est vraiment insolite !

Je n'ai pas pris beaucoup de photos à cause de la pluie. Nous avons ensuite migré vers Roppongi, et je sens une grosse fatigue physique qui s'installe et me fait mal dans le genou.
Roppongi est le quartier des étrangers vivant à Tokyo, et effectivement nous en avons croisé plus que dans les autres quartiers (à l'exception peut-être d'Asakusa). On a marché un petit peu, puis on s'est posé dans un café plutôt stylé, où nous avons discuté assez longtemps, et Gauthier m'a bichonné la patte.

Le café "The Four Seasons".

Nous sommes repartis, je n'avais plus envie de me ballader, je voulais rentrer. Gauthier était d'accord, et à même pas 18h on était revenu à la Guest House !

Nous avons préparé les sacs, et par la magie toute puissante du Tetris, nos bagages ont pu se fermer ! Nous allons probablement faire une nuit blanche pour essayer de nous recaler avec l'heure française. Ayé, le Japon c'est quasiment fini. Je pense que je referai un article quand nous serons en escale à Moscou (encore 15h d'attente ! Mais cette fois on attend la nuit, ce sera bien plus calme pour dormir et glandouiller).
Je suis ravie d'avoir fait ce voyage, avec la meilleure des compagnies, la tête chargée de beaux souvenirs. Bisous la France ! On se revoit le 11 août !

Marie

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"19 heures, c'est l'heure de la débauche", me dit Marie, lorsque nous rentrons dans le métro envahi de Salarymen sortant du boulot...

"Non, Gauthier, pas cette débauche là !", me cria-t-elle ensuite, alors que mon pantalon touchait mes chevilles... J'avais encore mal compris...

Bref,

Aujourd'hui, nous sommes allés dans le centre de Tokyô pour visiter le palais impérial, dont l'empereur ne peut pas vraiment sortir... Brrr... j'aimerais pas être empereur, quelle vie de chiotte.... C'est un sacerdoce, en fait...

Ensuite, nous sommes allés voir le quartier des sumos, mais le dojô était fermé... On en a quand même croisé, qui était à peine plus gros que moi... Assurément, c'était seulement un bébé sumo qui n'avait pas encore fait sa puberté (faut dire, on est en été, les sumos viennent à Tokyo pour se reproduire, et les citadins partent en vacances en abandonnant plein de sumos sur les aires d'autoroute...)

Ou alors, je fantasmais sur le gras des sumos (s'il vous plaît, ne sortez pas cette phrase de son contexte...) : en fait, ils sont surtout musclés, et un peu gras, mais pas tant que ça... Ils mangent des plats riches en protéines, notamment un plat composé quasiment uniquement de légumes et poisson, faisant assez peu monter la glycémie... En fait, ils ne sont gros qu'à cause de l'excès de céréales et de sucre, parce que leur plat traditionnel est diététiquement très bien pensé, même pour un athlète qui chercherait à perdre du poids...

Ensuite, nous avons mangé des pâtisseries que Marie vous montrera : le niveau était comparable à celui de la France, et la glace italienne à la poudre de Macha et sésame, assorti d'une purée de haricots rouges au sirop d'érable m'a mis à genoux...

Je n'ai pas tant fait de découvertes que ça aujourd'hui, et ne me sens plus trop inspiré pour écrire... Peut-être que Marie vous parlera un peu plus du quartier...

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Ici Marie,

Oui, comme l'a dit Gauthier, ça a été relativement tranquille aujourd'hui, car on n'a pas eu de pot. A Tokyô, les jardins publics du palais impérial étaient fermés ce jour (néanmoins le panorama extérieur était agréable), et à Ryôgoku, le quartier sumo, le dojo d'entraînement des sumos était lui aussi fermé au public ce jour. Pfff ! Vraiment pas de pot ! On a eu un peu de pluie aujourd'hui, mais c'était tellement agréable de recevoir des gouttes fraîches sur le museau ! Globalement on a eu de la chance côté climat car la semaine avant notre arrivée, il était tombé des orages costauds et un vrai temps pourri ; en fait, le mois d'août est sensé être vraiment pourri, mais de ce côté-là nous avons été bien épargnés.

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Tokyô (le quartier hein, en gros l'hypercentre) est un grand quartier de business, avec des GROSSES TOURS PARTOUT, des sièges sociaux de banque, de chaînes de télé, de compagnies de trains... c'était intéressant à voir pour une péquenaude comme moi, on s'y sent tout petit mais pas étouffé. Quelques photos pour vous montrer la chose :

La pâtisserie en question, ma foi fort bien bonne !

A Tokyô nous avons été guidés par des gens vraiment dévoués, de l'agent de sécurité d'un hôtel, qui nous hurlait à 100 mètres "turn left now ! now !" ou la nana qui faisait son footing, qui nous renseigne, repart, et 2 minutes plus tard revient au pas de course en s'excusant de ne pas nous avoir dit tout à fait le bon chemin, toute transpirante, et repart aussitôt avec le sourire après s'être corrigée, waou, ça impressionne toujours !

En quittant Tokyô vers le palais impérial, nous quittons également les centaines de tours, pour laisser place à de beaux espaces comme le montrent les photos suivantes, c'était agréable. Dommage que l'on n'ait pas pu rentrer, mais on a fait un petit tour de l'extérieur !

Ensuite nous avons donc enchaîné avec Ryôgoku, le quartier des sumos. Evidemment, j'avais oublié de recharger l'appareil photo donc je n'ai pas grand chose à vous montrer du quartier. Il y avait quelques boutiques vendant des goodies sumo, des restaurants comme le disait Gauthier qui proposent des Chanko Nabe, le plat typique que mange les sumos.
Pour notre part nous sommes allés grignoter au St Marc Café (une chaîne de restauration européenne, je sais pas si c'est vraiment français), on en avait vu plusieurs à Shibuya. Puis on a mangé un petit peu salé dans une échoppe pas loin, que je n'ai pas trouvé extraordinaire (le riz au curry avec de la sauce de chez Uncle Ben"s merci je fais le même à la maison).
Pareil, dommage que l'on n'ait pas pu voir l'intérieur du dojo des sumos...de toute façon j'avais plus de jus pour les photos ! Bref ! On a beaucoup marché cependant, on va bien dormir je pense !

Nos gourmandises au St Marc Café !

Le "Hollywood Boulevard" des Sumo !

Le Chanko Nabe, en food sample !

L'entrée du kyoukai sumo, avant que la batterie ne lâche. Snif !

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Ah oui ! Tant que j'y pense, car chaque jour j'oublie d'en parler sur le blog !
Les vélos à Tokyô sont très très présents ! Et le truc qui m'éclate, c'est qu'aucun vélo stationné n'a d'antivol. Aucun. Ca en dit long sur le taux de criminalité de ce pays, qui est l'un des plus bas au monde (si ce n'est le plus bas, mais à confirmer). Chaque vélo est équipé d'un dispositif pour le poser en équilibre (un peu comme les motos), ça me plaît beaucoup.

On a aussi tous les jours un petit jeu avec Gauthier, quand on se promène, c'est de trouver en premier les salons de coiffure et les restaurants italiens dans les rues que nous traversons / apercevons. Parce que c'est comme les distributeurs automatiques de boissons : il y en a partout.
Mais je ne sais plus si j'ai gagné aujourd'hui...je crois que j'avais un point d'avance ! Bon on va dire que j'ai gagné, cela me semble honnête !

Demain sera notre dernier jour de ballade, car nous partons de l'aéroport dimanche midi (le temps du trajet, de la procédure d'embarquement, tout ça...on aura le temps de rien faire le dimanche matin). Nous allons visiter le quartier coréen de Tokyô, et si on est en forme, nous nous balladerons dans Roppongi, le quartier où vivent le plus d'étrangers à Tokyô !

On vous embrasse ! Bonne nuit !

...pour souhaiter un bel anniversaire à ma Môman d'amour !

Ici Marie !

Cette journée a été incroyablement remplie ! Personnellement, avec le mal de dos que je me trimbale à cause du lit planche de bois, je suis bien lessivée !

Nous avons vécu plein de choses aujourd'hui !

Nous sommes allés fissa à Kappabashi encore une fois ce midi, au moins les magasins sont ouverts à cette heure-ci ! Ensuite nous sommes partis en direction de Yanaka-Ginza, un quartier pittoresque par ses vieilles maisons et échoppes, et son ambiance...tellement relaaax...
En fait, nous avions lu sur un blog que c'était un quartier rempli de chats. Vu comment nous aimons les chats, nous sommes motivés à leur rendre visite.
Nous sortons de la station Nippori, et partons vers le nord, comme cela était indiqué dans le blog... rien, rien, toujours rien. Gauthier demande le chemin, et nous devons encore marcher un moment vers l'Ouest. On marche, on marche, pas de trace du quartier, rien que des immeubles et toujours des immeubles. Nous croisons deux business girls qui nous expliquent qu'il faut faire demi tour sur une centaine de mètres, puis tourner à droite. Nous nous exécutons, on tourne à droite après le feu... L'ambiance commence à se calmer.

Gauthier demande confirmation à un petit papy qui marchait par là. Oui, nous y sommes presque ! Il fait un bout de chemin avec nous, nous demande de quel pays on vient..."Ahh la France ! C'est bien, c'est un beau pays !" On fait 3-4 minutes de marche avec lui, on entend de la musique un peu smooth jazz dans les haut-parleurs de la rue, c'est cool !
"Voilà ! C'est là !", nous dit-il en nous saluant chaleureusement. Merci grand-père !

Alors, autant on n'a vu aucun vrai chat (mais vu qu'il faisait 36° dehors, ils sont pas cons, ils sont bien au frais dans les maisons climatisées !), autant cette jolie rue marchande leur faisait honneur ! Du chat, y en avait à toutes les sauces ! On nous a souhaité la bienvenue quand nous sommes entrés dans la rue et qu'on a dit qu'on était français (les Japonais semblent apprécier les Français, ça c'est cool !).On a longé la rue, puis on est allé dans les hauteurs, jusqu'à un cimetière. Voici quelques photos pour vous montrer la différence qu'il y a avec nos cimetières français.

Les planches de bois sont des sotoba, elles contiennent un sûtra bouddhique évoquant le nom posthume du défunt pour le guider vers l'au-delà et le protéger des démons, entre autres.
Le monument en pierre est l'équivalent de nos plaques funéraires. Au Japon, les défunts sont incinérés selon la religion shintoïste. On offre sur les tombes des fleurs, des objets divers, de l'alcool. Certains cimetières sont même équipées de seaux et d'eau pour laver les tombes.

C'était très intéressant à voir.

On refait la rue marchande dans l'autre sens, je me prends à emporter un katsudon pour 3 euros (quelle blague, c'est vraiment pas cher). Comme les chats sont pô là, bah on a encore du temps à tuer... si on allait à Ikebukuro ? Allez, c'est parti !

Ikebukuro ! Décrit comme un quartier pour les filles, qu'elles soient otakus ou fashion-victims ! ... Heu oui ? Peut-être le week-end dans ce cas, car on n'a pas vraiment vu cela comme une évidence. Ambiance shopping ça oui, y a PLEIN de centres commerciaux, pour les fringues, l'électronique, encore des salles de pachinko...
Nous nous promenons à la recherche d'un Neko Café, aussi appelé "bar à chats". C'est un lieu de détente où tu peux faire la sieste, boire un café, lire, allongé sur un sofa moelleux en compagnie de matous et minettes. Tout comme le Maid Café, faut qu'on se fasse ça. Nous savons qu'il en existe un à Paris mais qui a très mauvaise réputation. Comment s'en sortent les fondateurs du concept à Tokyo ?
On se pose pour manger le katsudon. Gauthier a faim, on va se trouver un restau qui sert un truc qu'on n'a pas encore goûté. On fait quelques centaines de mètres et nous tombons sur une pancarte du restaurant "Rakeru", situé dans le sous-sol d'un immeuble. Toute la cuisine du Rakeru est faite à base d'oeufs. Il y a des Omurice (riz enveloppé dans une omelette) qui donnent l'eau à la bouche, et des putains de glace qui déchirent sa mémé en huit. On y va ! Ambiance qui plairait bien à mes parents...voici les photos !

Gauthier sait qu'il va tout manger ! Ouiiii ! Omurice cream cheese avec sauce hambourgeoise.

J'ai pris un Omurice à la mascarpone d'Hokkaido avec une sauce au boeuf.

On a bien mangé ! C'était une bonne découverte, pas exceptionnelle mais ça restait bon. On n'avait plus de place dans le bidou pour les desserts. On se remue et on se remet à la recherche du Neko Café.

Toutefois, pendant notre promenade, nous tombons sur une pancarte de massage à des prix complètement attractifs. Gauthier est bien tenté, moi aussi ! Il m'offre le massage, bon bah raison de plus pour y aller :-pNous entrons dans les lieux où deux mecs nous reçoivent et ne semblent pas bien comprendre le japonais...et pour cause...ils sont chinois ! Gauthier, qui le parle couramment, est ravi, et la discussion s'instaure ! On se prend chacun un massage de 60 minutes (massage habillé en tenue légère). Eh bien nous avons été agréablement surpris par la qualité du service ! Personnellement le gars a bien senti les tensions que j'avais et a pris le temps de bien les travailler ! Ca m'a fait énormément de bien ! Gauthier aussi était surpris. C'était super chouette, ça nous a fait une belle pause, et nous sommes repartis dans la ville plus fraîche, car le soleil était désormais derrière les immeubles (tant mieux j'en pouvais plus !). Nous voilà repartis avec une belle énergie toute neuve ! Alors heu..ah oui, le bar à chats !

Heureusement que Gauthier a demandé à un gars où le Neko Café se trouvait...car c'est IMPOSSIBLE A TROUVER ! On est allés assez loin du centre d'Ikebukuro, et le gars nous a accompagné jusqu'à...ou plutôt jusqu'aux Neko Café, car il y en avait deux, heureusement dans la même rue. Le premier Neko Café était réservé à un groupe privé à l'heure où on était arrivé, mais le deuxième c'était OK ! On a bien remercié le gars, ah le sens du service japonais...
On pénètre un immeuble, on monte au 5ème étage, et voilà !

Gauthier s'est fait un pote avec un British Shorthair !

On pouvait nourrir les chats. C'était mignon à voir. Ils devaient être au total une petite quinzaine.

Espace jeux de société, avec un chat bien caché sous la table basse.

Hmmm qu'est-ce que c'est ?

C'est pas un arbre à chat de tafiole ça ! Henri, Franck, on prend le même à la maison ?

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C'est un espace assez grand, parsemé de sofas, fauteuils moelleux (même un fauteuil de massage), couvertures, et des boîtes, cages, et abris pour chats. Ambiance très cosy. On paie à la demi-heure + un forfait boisson à volonté.
Gauthier vous expliquera son ressenti, pour ma part je suis contente d'avoir vu ce que c'était, même si j'avais au préalable un peu trop idéalisé l'attitude japonaise vis-à-vis du respect de l'animal. En réalité, les chats ne sont tout simplement pas faits pour vivre dans ce genre d'endroit. Ils n'étaient pas agressifs, mais ils n'étaient pas vraiment tranquilles non plus. Dans le Neko Café tout est vraiment très calme et les aménagements pour les chats ne manquent pas, mais cet environnement n'entre pas en adéquation avec certains comportements instinctifs de ces bêtes poilues. Et même au Japon, on n'y peut rien. Je n'y retournerai sûrement pas si l'occasion se présentait à nouveau, mais je suis contente d'avoir vu ça de l'intérieur et d'avoir corrigé certains préjugés que j'avais sur ce sujet.

On quitte le Neko Café, il est 19h. Bon ! On va se faire l'Ice Cream City, un lieu réputé pour les parfums...étranges de ses glaces et sorbets ! Les employées du Neko Café nous ont dessiné une carte vers le lieu en question, qui est en fait dans un autre centre commercial, mais heureusement, tout près d'ici !

Petite dédicace à Yann : Tous les Japonais qui nous ont dessiné une carte à la main ont fait du bon boulot ;-)

En passant, un centre commercial hi-tech dont la façade est assez amusante !

Le soleil se couche déjà sur Ikebukuro !

On entre dans le Sunshine City (un centre commercial), et on marche, on passe plein de boutiques (mon dieu il y avait une boutique de Yukata qui vendaient des kimonos trop beaux ! Mais 700 euros le kimono, ça pique le rectum T_T )

Nous apprenons par une hôtesse d'accueil que la boutique de glaces que nous cherchons se trouve...dans un parc à thèmes ! Bon ok allez 500 yen l'entrée on y va !

C'est un parc à thèmes principalement pour les petits, mais des gens de tous les âges y viennent (c'est un parc ouvert de 17h à 21h30, original non ?). On demande notre chemin à un employé du parc, qui nous informe que l'Ice Cream City a changé de nom et qui s'appelle Fukucho machin bidule bref j'ai pas retenu mais OUI c'est celui-là !

Tout au bout du parc à thème, dans un coin, se tient le divin stand de glaces insolites. Ils servent des plateaux de six petites boules de glaces.

Nous avons pris 18 boules (bah oui attends), on en a eu pour 15 euros à peu près. Et c'est là que vous allez être surpris, voici la liste des parfums que nous avons choisi :

- Sel d'Okhotsk (région d'Hokkaido, c'est au nord du Japon)
- Pomme de terre de Shirotoki d'Hokkaido- Nouilles aux ailerons de requin
- Double Fromage
- Curry Indien
- Miso
- Langue de boeuf
- Tulipe
- Crevette blanche
- Sésame blanc
- Avocat
- Ail
- Citrouille
- Charbon
- Anguille
- Huître
- Aubergine grillée
- Cantaloup de Shizuoka (variété de melon)

Ce qu'il y avait d'autre comme choix :
- Wasabi
- Thé fumé
- Basilic
- Whisky
- Poudre de perle
- Crabe
- Rose
- Maïs...

Courage ! Allons-y ! Gauthier est très confiant !

C'était une expérience inoubliable. Pour ceux qui veulent nos impressions en vidéo, la voici (ça dure 12 minutes) :

Et voilà, on a tout fini ! Il est temps de rentrer ! Nous ne mangerons pas demain, c'est certain, le ventre a été bien malmené aujourd'hui !

Au revoir les amis ! Je vous laisse en compagnie de Groucha...heu Gauthier ! A demain !

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Ici Gauthier...

Bon, bha Marie a bien décrit toute notre journée très riche...

Pour ma part, j'ai apprécié le massage : finalement, à Paris comme à Tokyô, le meilleur endroit pour se faire masser bien et pas cher, c'est encore chez les chinois... Par contre, c'était délicat de passer de l'un à l'autre : ma grammaire chinoise était complètement bordélisée... Le Chinois qui tient l'endroit me disait que c'était le même bordel pour eux... Par contre, ce qu'il y a de sympathique, c'est que dans tous les pays utilisant les idéogrammes, on peut communiquer à l'écrit même si on ne parle pas la même langue à l'orale (tant que les subtilités grammaticales ne sont pas trop compliquées).... C'est assez marrant...

En ce qui concerne le bar à chats, bah... je me suis senti mal à l'aise... Un peu comme en Inde quand j'ai vu des éléphants... On m'avait vendu qu'ils étaient plus respectés qu'en France car c'étaient des dieux, et j'ai découvert des éléphants battus et exploités par de pauvres bougres qui n'avaient probablement pas particulièrement conscience de ce qu'ils faisaient et qui n'avaient de toutes manières pas d'autre choix pour vivre... Pas de jugement péjoratif envers la situation, juste beaucoup de tristesse et d'impuissance dans le coeur...

Alors bien sûr, c'était un peu plus soft, avec les chats de Tokyô : ils ne sont jamais frappés, et ils sont bien nourris, et ils ont un gros espace pour se reposer... Mais tout de même, un truc au fond de moi me dit que toute cette situation pue la merde...

Quand je vois ces chats, je ne les vois pas stressés ou apeurés, mais pas non plus dans un état d'abandon ronronnant...

Alors bien sûr, ils ne sont pas mal en point, mais il ne sont pas particulièrement au calme... Sur le principe, il n'y a pas de souci, car ce sont finalement des chats qui dorment dans un coin où des gens viennent se vautrer sur des canapés, lire des mangas, boire un café, et réviser leurs cours, dans un silence religieux de bibliothèque... Les chats sont, normalement, sensés être laissés tranquilles (et caressés s'ils sont ok, c'est à dire s'ils ne sont pas manifestement en train de dormir ou de se sauver)... Ils ont aussi un espace où personne ne peut les déranger, et en plus ils sont seuls et tranquiles une bonne partie de la nuit...

Donc je ne sais pas exactement ce qui cloche, car objectivement, rien ne me dérange, et j'ai même vu ces chats se nettoyer entre eux, vivre en harmonie sans trop de conflit de territoire...

Alors putain, pourquoi est-ce qu'il y a un truc qui me dérange comme ça jusque dans les tripes ? ça me fait le même effet qu'en Inde, alors que c'est fondamentalement différent... Je n'en sais rien, mais je me sens mal à l'aise, et incapable de mettre une explication dessus...

Bref, c'est pétri de doutes que je suis sorti de cet établissement...

Sur le retour, j'ai dépensé mes derniers Yens dans du Soba-Cha : il y a du thé au riz fumé, et du thé au blé ou au maïs, et le Soba-Cha est un thé de Sarrasin japonais... On a l'impression de manger une crêpe salée sans garniture, et j'adore ça... J'en ai ramené une bouteille pour mon ami Yanseine, et une autre pour les amis à l'apéro...

Il me reste à peu près 3000 yens sur ma carte de transport... normalement, j'arriverai à n'en dépenser que 2000 entre demain et samedi, ce qui veut dire que j'aurai de quoi acheter sept ou huit bouteilles de boissons exotiques ou de bouffe chelou...

Il va de soi que je n'ai pas envie de ramener des trucs qu'on trouve en France : les chips au Wasabi, la viande séchée, les gyozas ou même les Ramen, ou même encore le Kara-Age, ça se trouve... Par contre, je me tâte pour ramener des trucs introuvables en France : des Mikados à la framboise ou au thé vert, des Kit-Kat au Macha, ou d'autres choses exotiques du même genre...

Les plats traditionnels seraient de bon goût, mais ils ne survivraient pas au transport...

Ici Marie !

Nous sommes rentrés d'Akihabara, le quartier des goodies ! Quelques photos du coin (encore un autre monde !) :

Et bien...que dire... Akihabara est une véritable pompe à fric pour qui collectionne des figurines, maquettes, poupées, jeux vidéos... Dieu merci je m'en suis sevrée, mais visiter les game center et les centre commerciaux à 10 étages remplis, que dis-je, inondés de goodies en tous genres était hallucinant. Le problème c'est qu'il est quasiment interdit dans les boutiques de prendre des photos ! Bon je l'ai pas vu tout de suite du coup j'ai quelques clichés à vous montrer, mais il faut vraiment voir ce quartier en vrai pour se faire une idée ; personnellement, bien que consciente de ce qu'on trouve dans ce lieu, j'ai été bluffée par cette surabondance de produits.

Le premier gros magasin que nous avons fait était...un sex-shop de 6 étages ! Et autant vous dire que ce qu'on a vu correspond bien à certains clichés du Japon en matière de sexe étrange et trash.

Les innocents vont-ils savoir de quoi il s'agit ? :-p

Il y avait un étage pour des accessoires de base, un autre pour les dvd et mangas pornos, un autre pour le sm, un autre pour la lingerie, etc...
Ce qui a retenu notre attention, ce sont les poupées à l'effigie de très jeunes filles (autrement dit des gosses) à qui l'on peut techniquement faire tout ce qu'on veut avec... hmmmm... Mais hormis ces quelques exotismes ça et là, ça reste commun avec l'occident. C'est juste que ces boutiques sont hyperlumineuses, propres et bien rangées, comparés à pas mal de vieux sex-shop français où c'est un peu le foutoir, et la devanture crade.

Gauthier au summum de sa féminité. Il n'a pas laissé indifférent trois jeunes Japonais qui passaient par là.

Des mini-cakes camembert-miel !

Et là nous sommes entrés dans un gros complexe pour les collectionneurs en tous genres. Des jeux de cartes à collectionner...

...aux jeux-vidéo rétro...

... en passant par des océans de figurines...

...sans oublier des magnets pour frigo !

Imaginez-vous un OCEAN de ces produits, sur 10 étages, c'est sans fin ! Les photos étaient évidemment interdites... mais bon... j'en ai fait un peu ^^' (trop une rebelle de la campagne moi).

Nous avons fait quelques arrêts sur des centres commerciaux similaires, ainsi que des game center... dans l'un d'entre eux j'ai trouvé une borne d'arcade Otomedius (avec un nom à rallonge illisible pour moi). Gauthier m'a payé deux crédits, je suis quand même arrivée jusqu'au niveau 3 de ce shoot'em up, sachant que j'ai perdu un crédit sans utiliser la moindre bombe (je les utilise jamais dans les shmups, à tort je le sais). J'étais happy !

Par contre ce qui craint dans les game center, du moins tous ceux que nous avons fait, c'est le tabac, pas mal de joueurs fument et même s'il y a la clim et tout ça, ça fout une drôle d'ambiance dans laquelle nous ne nous sentons pas vraiment à l'aise.

Néanmoins, nous avons vite changé d'air quand à la sortie nous sommes tombés sur un "Maid Café". Ca, on voulait le faire, enfin pas trop, on savait pas, on avait peur du piège à touristes. Un Maid Café, c'est un restaurant où les employées sont des "servantes", oui oui, habillées comme la photo ci-dessus, qui t'appellent Maître ou Maîtresse et qui te font la conversation avec un mécanisme de mignonnerie ultra répété, tellement ancré dans la culture kawaii/moe... On arrive près de l'ascenseur, et une Maid nous demande si l'on va chez eux. On se regarde, et on acquiesce, après tout, on verra bien !

On monte au sixième étage du bâtiment et lorsque la porte de l'ascenseur s'ouvre, une autre Maid nous accueille avec énergie et plein de gestes mignons love love et nous prie de nous asseoir.Sur ce point, je remercie notre ancien co-résident Jean-Michel, qui nous avait informé de la présence éventuelle de "taxe d'entrée" dans certains lieux de restauration ou débits de boissons. Du coup, quand la Maid nous explique qu'il y aura une taxe de 500 yen par heure et par personne, nous ne sommes pas étonnés. M'enfin ce principe me sidère un peu quand même, on vient consommer et on paie déjà le fait de rentrer, waou.

La servante nous fait un petit numéro en allumant une bougie led en faisant un souffle magique, c'était énorme, complètement surréaliste de vivre ça. J'avais déjà vu comment ça se déroulait dans les Maid Cafés dans des articles et des documentaires, mais le vivre c'est encore autre chose. Elles sont à fond dans leur rôle et cela amuse beaucoup les touristes, mais aussi les locaux.
Pour les appeler, il fallait crier "nyan nyan" (miaou miaou en japonais), et l'on passait commande. Par nostalgie, j'ai pris des spaghettis aux cèpes, et Gauthier a pris un assortiment de saucisses. C'était bon. Il y avait des Américains et des Italiens avec nous qui se marraient bien aussi.
La maid revient et on échange en plusieurs langues. Elle nous a fièrement montré qu'elle savait parler un peu le français, elle a compté jusqu'à vingt sur ses doigts, et on lui a appris à dire bonsoir. Elle était rigolote.

En fait, l'ambiance était vraiment détendue, j'avais déjà vu des Maid Café bien plus glauques où les maid te servaient le lait de ton café au lait dans un biberon au goutte à goutte, judicieusement placé entre ses seins... Personnellement je suis contente que nous soyons tombés sur un truc soft où nous avons bien ri ! Bon, 3000 yen en tout en comptant la taxe, les saucisses et les pâtes (environ 26 euros), c'est pas top mais on a finalement été ravi de tenter l'expérience !

Nous sommes repartis dans les grandes allées, on refait quelques boutiques, mais devant la similarité des échoppes, on commence à se lasser. En fait, on n'a quasiment plus rien en sousous pour finir la semaine, et à Akihabara, si tu dépenses pas, bah ça devient vite rébarbatif.
On se ballade encore un peu, et puis on repart direction Kappabashi parce que je voulais prendre un truc que j'avais pas pu prendre hier... et bah raté encore ! A Kappabashi, les magasins ferment à 17h30 ! Pas de pot, il était 18h05 à notre montre. Pfff, on va y retourner demain encore ! Mais c'est pour une bonne cause.

ATTENTION MOUSSAILLONS !

J'en profite pour dire que je ne peux vraiment pas ramener de souvenirs pour tout le monde, déjà par manque de sous (450 euros pour 13 jours c'est juste ultra limite !), et par manque de place, ma valise est déjà pleine et c'est vraiment pô possible d'emmener plus ! Mais si j'y retourne, ceux qui n"auront rien cette fois-ci seront prioritaires :-)

On ne sait pas encore où l'on va demain, on décidera ça en soirée (remarque il est déjà 21h mais comme d'hab avec le climat, on n'est pas couché !)
Je vous embrasse ! ^w^

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Ici Gauthier...

Bon, Akihabara, c'est vraiment le Japon fantasmé des otakus... Le truc qu'on imagine tout de suite quand on est fan de mangas et de jeux vidéo, et c'est finalement ce qui m'a le moins plu.

Pas que ce soit désagréable, mais c'était somme toute vite lassant pour moi (je dis bien "pour moi")...

Je fantasmais sur les game-centers : en fait, ces salles d'arcade sont vraiment trop bruyantes et sentent trop la clope pour moi, et la présence de certains jeux sympas ne me donne pas envie d'y aller pour autant... L'ambiance est trop axée compétition et "tripot glauque" à mon goût, un peu comme dans les salles de mon enfance qui avaient la même ambiance...

J'ai quand même pu admirer la maestria de Marie, qui jouait à un Shmup pour la première fois de manière virtuose (pour ceux qui ne connaissent pas, un Shmup, c'est un "shoot them up", un jeu où un petit véhicule, avion ou vaisseau spatial, se ballade et affronte des hordes d'ennemis en évitant des hordes de projectiles : aucun humain ne peut y arriver en comptant seulement sur ses réflexes, et il faut refaire le jeu de nombreuses fois pour le connaître par coeur et savoir exactement quel chemin emprunter pour, littéralement, éviter les balles)...

Bref, Marie était une vraie déesse de l'esquive de missiles et c'était beau à voir... A côté il y avait un agent de maintenance qui nettoyait un jeu musical et qui essayait de nettoyer les boutons sans appuyer trop fort pour ne pas se faire hurler dans les oreilles par le jeu...

Le passage marrant de cette journée a finalement été le sex-shop : on trouve, bien sûr, les traditionnels pocket-pussies et vagins artificiels (qui illustrent bien la vidéo de Norman Thavaud quand il parle des sex-toys pour femme qui sont tout mignons, comparés à ceux pour hommes qui ont l'air toujours franchement dégueulasse, et là, force est de constater qu'en voyant ce qui était proposé, je me dis que j'aurais eu plus d'attrait à mettre mon pénis dans un foie de veau...)

Sinon, j'ai été amusé de voir que les personnes qui achètent de la lingerie et des costumes peuvent se faire photographier pour avoir 30% de réduction... En général, les modèles amateurs laissent un petit message à côté de la photo qui trônera dans le magasin... Celui que je retiendrai sera celui d'une américaine qui, portant sa tenue qui ne cachait rien, écrivait : "I'm so glad I don't live here"...

Le décalage culturel avec l'occident était assez marrant, aussi... Ils font des "libidolls", des poupées gonflables d'enfants, qui ont l'air de super bien se vendre... Je me sentais un peu comme la fois où j'ai découvert les moutons gonflables en porte-jaretelles qu'on trouve en Angleterre... Ce qui m'amuse, c'est qu'au-delà de ça, l'intégralité de leurs pornos floutent les organes génitaux, et ils les cachent aussi chastement sur les petites figurines pour adultes qu'on a vues dans la partie dédiée du centre commercial... ça me fait penser à cette BD de Zach Wiener, quand un extraterrestre vante le raffinement du porno de la planète Zorblax, en expliquant qu'il y a 27 orifices tous plus incongrus les uns que les autres, et en avouant, en rougissant, dans un chuchotement, que le plus "cochon" qu'ils ont est celui dont sortent les bébés...

Non, vraiment, cet espèce de décalage m'amuse fortement...

Le reste m'a amusé, notamment parce que j'ai pu revoir les publicités de la vieille Sega Saturn : pour la petite histoire, le judo comptait un judoka exceptionnel nommé Sugata Sanshiro (kurosawa a même fait un film sur lui). Sega en a fait une parodie nommée Segata Sanshiro : un judoka qui vante les mérites de sa console, dont le nom sonne presque comme le sien : Sega Saturn Shiro (Sega saturn blanche)...

Bref, comme Marie je suis content d'être sevré de ce genre de goodies qui ne me font pas plus envie que ça...


Ce soir, je suis rentré et j'ai fait mes valises... J'ai acheté plein de choses au Japon :

- quelques Omamori pour un ami, un pour mon père, et un pour moi (un couteau pliant dont on doit verrouiller la lame manuellement : donc pas de risque de se couper, mais pas d'illégalité non plus en France, et en plus ça coupe super bien, c'est aiguisable, et ça vaut moins de 7 euros, donc c'est transportable sur soi sans risque de regretter sa perte). J'avais vu des versions en Tamahagane (un acier style Damas : on fait un feuilletage de l'acier pour qu'il soit plus résistant), mais le prix était immédiatement multiplié par 5.
- du Umechu pour la famille (un alcool de prune délicieux)
- des mangas (les dragon ball)
- de la bouffe à profusion pour faire un apéro géant
- un cadeau pour Fanny... j'ai même fusionné les budgets "souvenirs" et "cadeau d'anniversaire" pour ramener ce truc du Japon, qui prend une certaine place, et dont j'ai recyclé le carton pour y mettre de la bouffe fragile (les chips cassent)
- quelques trucs qui cassent pour mes parents.... de la vaisselle antique, quoi...

Alors voilà, mon souci est que ma valise est fermée mais ne peut plus rien accueillir... J'aurai donc au moins trois joggings sur moi à l'aéroport, et peut-être trois ou quatre livres dans les bras, mais je m'en fous, car ce n'est pas interdit d'avoir plusieurs livres sous le bras quand on passe les contrôles... Quant aux pantalons multiples, ça fait des années que je m'escrime à apprendre des techniques pour faire varier ma température corporelle, faut bien que ça serve de temps en temps... J'aurai probablement la vaisselle dans mon sac de cabine, aussi, puisque c'est autorisé contrairement à la bouffe, et que ça m'économise de la place dans la valise

Bref, le départ est dans trois jours, et y'a déjà plus de place dans les bagages...

Des bisous à tout le monde

Gauthier

Coucou ! C'est (encore) Marie !

Pas d'article hier, et oui, désolée, mais soyez rassurés, tout va bien ! Nous avons juste cocooné sous la clim et marché dans le quartier où nous logeons, le quartier Yukigaya-Otsuka.

Google Maps pour vous faire une idée de notre endroit, vis-à-vis de la grandeur de Tokyo :

https://www.google.fr/maps/dir/35.5920805,139.6839231//@35.5920559,139.6495264,13z/data=!3m1!4b1!4m4!4m3!1m0!1m0!3e1

Nous sommes allés déjeuner dans un restaurant du quartier, avec plein de vieux dedans qui fument (oui, la loi sur le tabac est différente au Japon, il y a toujours la possibilité que le restaurant ou le lieu dans lequel vous vous rendez soit fumeur). La tenante du restau, une ptite mamie boulotte très énergique et joviale espère que nous comprenons bien le japonais car sa carte ne contient aucun caractère latin. On se débrouille bien quand même (merci les Food Sample dans la vitrine), moi je prends un Kare Raisu (Curry Rice = Riz au curry) qui pour moi est l'un des plats que je voulais obligatoirement goûter car le curry japonais est différent du curry indien, et Gauthier prend un Katsudon (porc pané servi avec des nouilles), et un autre plat dont le nom restera obscur. Mais jugez donc par les photos, en tous cas c'était dé-li-cieux.

Le natto (fèves avec soja fermenté) c'est vraiment balaise, trop trop bon.

Mamie nous servait régulièrement de l'eau fraîche, et blablatait avec les papis habitués de la maison. A noter que sur le côté de la table, se tenaient des samuraï réalisés en papier aluminium, vraiment vraiment magnifiques !

Nous quittons le restaurant, et nous nous promenons dans le quartier. Quelques photos pour vous montrer la variété de l'architecture des bâtiments (ce n'est pas ce qu'il y avait de plus diversifié, mais ça rendrait déjà fou un maire français), et quelques symboles rigolos :

Une boucherie !

Clinique vétérinaire !

Une église évangélique !

Un petit tour à La Poste japonaise !

Run de Buu (rendez-vous en fait, mais c'est pas grave ^^)

Et du manger pour finir la journée ! Chips à la soupe au curry vert et basilic, chips de riz aux oursins, saucisses fumées emballées comme si c'étaient des bonbons, des udons à la purée de radis, et des fruits en gelée (c'est bon ça, putain).Entretemps, un autre cafard est venu nous saluer dans la chambre, avant de prendre peur et se planquer partout, on a un peu galéré pour le virer, n'empêche ça craint ces cafards. Sont gentils, mais bon ^^' Oh et un autre cafard encore dans la cuisine, ils sont gwo !

On a fini la soirée en matant Vikings (oui c'est très japonais) !

Aujourd'hui, c'est journée geek ! Direction Akihabara ! Goooooooooooo ! Je laisse le clavier à Gauthier !

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Bon, je n'ai plus de place dans ma valise, mais j'ai trouvé une combine en en virant pas mal de vêtements... Si je n'arrive pas à les remettre, je les porterai tous les uns par dessus les autres pendant le trajet, car ce n'est pas interdit : trois joggings et six t-shirts (sans compter les caleçons), ça m'épaissira, mais ça se portera sans trop de souci, et puis ça servira d'oreiller quand on arrivera à Moscou...

Je suis content, car j'ai trouvé des dragon-ball, dans l'édition deluxe, et en Japonais... Comme je les ai déjà en Français, c'est typiquement ce qu'il me faut pour progresser... Me voilà à recommencer une collection :)

J'ai pris des chips de Tamari, des sticks de fèves Edamame, du Umechu (un alcool de prune), et un autre alcool d'abricot... Je n'ai plus de place pour prendre d'autres cadeaux pour des potes, mais je reviendrai au Japon, alors ça ira (pas toujours les mêmes qui en profiteront). J'ai un peu l'impression de jouer au Tetris avec mes affaires, et je ne peux pas trop faire autrement, car le bagage supplémentaire coûte cher (au pire, j'achète une valise plus grande, mais ça revient un peu cher pour qu'elle soit de qualité).

Ne rien foutre m'a fait du bien... Je me rends compte que j'ai besoin de ça, même quand je voyage, ça m'a permis de récupérer de l'énergie (faut dire, on marche facilement quatre heures par jour).

Je suis fasciné par le changement d'attitude corporelle selon la langue que parlent les gens : ça me fascine toujours autant... Je me vois mimiquer les attitudes Japonaises dès que ce à quoi je pense est assez simple pour que je puisse le penser avec mon niveau de japonais, et surtout, je vois la manière dont les Japonais qui parlent anglais se tiennent, marchent, et posent leur conscience sur leur corps...

C'est passionnant, en fait : il suffit qu'ils changent de langue, pour que leur posture change totalement. J'imagine que ça ne tient pas qu'à la structure de la langue (phonèmes, grammaire, etc...), mais qu'il doit y avoir un mimétisme culturel et un ancrage qui associe ce type de culture à ce type de langage corporel... Bref, c'est un constat que je trouve fascinant...

Sinon, j'ai développé une addiction au Natto... Comme les Onigiri, c'est assez digeste et très bon pour la santé, donc c'est quand même plus cool d'être accro au Natto qu'aux pâtisseries aux haricots rouges, ou même au Kara-Age (poulet frit) ou aux Udon (nouilles molles).

Le natto, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est une préparation à base de haricots de soja fermentés, ce qui lui donne une aspect un peu gluant (on le mange souvent avec un jaune d'oeuf en plus, ce qui revient à rajouter du gluant). Il ne faut pas y mettre de sauce soja, car le bacille fermenté a son effet positif sur la flore intestinale seulement quand on ne prend pas de sauce soja. On peut, par contre, le bouffer avec du riz blanc et entourer cela d'une feuille de Nori (les algues des makis) : ça donne un truc tellement bon que j'aurais pu collaborer sous l'occupation pour en avoir... euh... non, peut-être pas quand même, mais c'est vraiment très bon...

Aujourd'hui, comme l'a dit Marie, c'est Akihabara, haut-lieu des salles de jeux vidéo, et des magasins de goodies Japonais...

Ici Marie,

Voici un petit article bonus sur deux thèmes que je voulais aborder, mais que pas le temps, mais que on est lundi, mais que on est en lune montante, mais que philippe risoli dans ta piscine...

Le premier, très court, concerne la ligne jaune.

Cette ligne, en ville, vous la trouverez partout, absolument partout. Elle est destinée aux personnes aveugles ou malvoyantes, afin qu'elles puissent se déplacer en sécurité dans la ville. Il y a la couleur, mais aussi le relief. C'est présent sur les trottoirs mais aussi dans les gares. Je trouve cet aménagement génial.

Et je profite de l'occasion de vous avoir parlé de Kappabashi dans l'article précédent pour vous faire un petit point sur les food sample, produits qu'on ne trouve qu'au Japon et qui sont extraordinaires.

Un food sample (sampuru en japonais), qu'est-ce que c'est ? C'est une représentation de nourriture, faite en plastique. Mais la qualité est bluffante, on serait vite convaincu que ces faux plats sont des vrais, prêts à être mangés ! Les restaurants se les arrachent pour présenter en vitrine ce qu'ils proposent dans leur menu. Voici des photos où vous ne verrez QUE des food sample, autrement dit, des faux. On s'y tromperait, hein ? Moi ça me donne faim >_< J'essaierai de prendre des photos des Sample sucrés, c'est dingue !

Bonjour à tous !

La nuit a été fort courte car il faisait trop chaud pour s'assoupir, alors nous sommes partis au konbini (=supérette) du coin acheter des onigiri, des rolls au natto, un jus pétillant aux fruits de la passion et des chips de soja, et de la viande séchée... Bref, une petite orgie nocturne de nourriture tout en nous balladant dans le calme dans les rues du quartier. On a vu ça et là des petits temples shintoïstes (en fait, c'est un peu comme les églises chez nous, y en a un peu partout selon la taille de la ville), d'autres supérettes ouvertes 24h/24, des salles de Pachinko... On s'est fait notre petit tour. Du coup, nous avons relativement peu dormi.

Ma jambe gauche ressemble ce matin a de vieilles grappes de raisin irradiées, tellement les piqûres de moustiques sont balaises et inflammées (je me suis démangée toute la nuit). On se prépare tranquillement, puis direction Asakusa, le quartier où on va dépenser tous nos sous ! Ouiiii !!!

...Bon en fait on s'est trompée de gare de sortie. Au lieu de sortir à Asakusa, on est sorti à Asakusabashi, soit deux arrêts plus tôt. Nous sommes arrivés dans des rues où l'on ne vend presque exclusivement des pierres, des bijoux, du cuir et du tissu !

Gauthier a demandé à deux messieurs notre chemin, et nous avons compris qu'il fallait marcher à pied (hors de question de reprendre le métro) un petit moment pour aller jusqu'au vrai quartier d'Asakusa. En attendant, quelques photos des boutiques et du quartier d'Asakusabashi. Pour note, la vente des pierres précieuses est plus chère qu'en France. Mais il y avait de superbes pièces.

...et sinon...cuir ?

Le cidre dur ! C'est pô pour les lopettes !

On est gentil à la brasserie !

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Nous poursuivons notre route, et nous revoyons la Tokyo Sky Tree, ainsi que l'Etron doré ! Cette fois j'ai fait une belle photo de la...chose.

Fallait voir les cuisses de ces conducteurs de pousse-pousse ! Ils débordaient d'énergie et racontaient plein de trucs aux voyageurs qu'ils transportaient.

Et nous voilà devant la place du marché d'Asakusa ! Là, on entre encore une fois dans un nouveau monde !

Je n'ai pas pris tellement de photos du marché, je m'en excuse, mais il y avait tellement de flux, et tellement de choses à regarder, que j'ai oublié l'existence-même de l'appareil. ^^'

Les galeries annexes du marché, avec des boutiques moins authentiques, vous le constaterez.

J'ai pas pu résister à l'essayage de Yukatas >_<

On commence à acheter les cadeaux pour un peu tout le monde...pour ma part y aura pas tout le monde parce que je suis pas Crésus et que c'était vachement dur de choisir tout en ne violant pas mon budget. Gauthier a pris aussi des petites surprises. En tous cas, ce quartier est incroyable, magnifique, nous avons vraiment été transportés ailleurs, avec tous ces objets, bibelots, vêtements japonais, waaoooooouuu ça me manque déjà !

Nous quittons le marché et arrivons au célèbre temple Sensoji. Nous ne sommes pas rentrés à l'intérieur même si d'extérieur cela semblait superbe, nous l'avons contourné et avons profité d'un point d'ombre pour boire beaucoup d'eau. Parce qu'il fait toujours horriblement chaud et humide !

Oui, c'est une croix gammée que vous voyez. Petit point sur ce symbole, nommé Svatsika. C'est un symbole plurimillénaire que nous retrouvons dans l'hindouisme et le bouddhisme, qui est en fait un symbole magique évoquant la bonne santé et la chance. Après, je sais qu'il existe des controverses sur le sens de la croix (selon si les lignes pointent vers la gauche ou la droite, l'un serait mauvais et l'autre bon), en tous cas c'est un symbole qui a été utilisé à tort par le mouvement nazi, et qui peine encore chez les Occidentaux à retrouver sa vraie valeur.

La rue Kappabashi ! Le kappa étant un démon du folklore japonais, animal hybride d'un canard, grenouille, homme... En fait, l'homme d'affaires qui a rendu cette rue commerçante très florissante portait le nom Kappa"quelquechose" (impossible de retrouver une source fiable sur le net, désolée), et le Kappa est par la suite devenue la mascotte de cette rue, en hommage à son "fondateur".
Kappabashi est le coin pour se fournir en matos de cuisine. C'est simple, il n'y a que ça dans les boutiques.

Mustache makes the difference, babe.

Ah oui, les bouches d'égoût à Tokyo sont stylées. A quand la même chose chez nous ?

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Nous quittons la rue Kappabashi, ça commence à tirer dans les mollets, ça fait bien plus de 3 heures que nous marchons. Comme la station de métro de Ueno était proche, nous avons décidé de boucler la journée par une ptite virée au parc !

Le parc de Ueno est plus urbain que celui de Yoyogi, il comporte des musées, des expos, des terrains de sport, des aménagements spécifiques où l'on sent qu'on est quand même dans l'ambiance tokyoïte, même si les cigales, une fois de plus, nous enivrent de leurs chansonnettes. Les corbeaux aussi sont là, et même des pigeons.

Nous nous sommes posés un peu en hauteur, puis avons déambulé dans le parc sans trop savoir quoi trouver. Néanmoins, nous avons réussi à approcher, juste avant la fermeture, le temple Toshogu. L'ambiance est très très différente des autres temples que nous avons visité jusqu'à présent. Beaucoup de pilliers en pierre sombre, environnement très chargés en sculptures, statues et monuments. Vraiment étrange. Qu'en pensez-vous ?

Je n'ai pas fait de photos du parc de Ueno parce que nous étions chargés comme des ânes, la flemme quoi. Le parc Yoyogi était bien plus dépaysant à mon sens. Voili voilou.

Un petit saut dans la Yamanote Line, puis la Ikegami Line, un tour dans la supérette où je ne comprends toujours rien au système des chiffres japonais (merci la calculette pour montrer les montants), and home sweet home !

Gauthier vient de s'endormir, il écrira peut-être quelque chose à son réveil.

Pour ma part je vais écrire un autre article sur les Food Sample. Restez connecté, ça vaut le coup ^_^

Des bisous ! ! ! Il fait tellement chaud, je sais pas comment fait mon ptit homme pour s'assoupir.

:-)

ps. pour mes colocs : uhhhhh...ça y est... on est pauuuuuuuuuuuuuuuuuvre !!!