Nous sommes arrivés ! L'aventure continue !

29 juillet 2014

Bonjour à tous ! Ici Marie.

Il est 2h46 au Japon, et il fait très chaud ! Nous sommes bien arrivés dans notre logement, qui s'avère en fait être une Guest House (j'avais pas compris que c'en était une) tenue par un couple de retraités mignons et très discrets (à la Japonaise quoi ^^). La maison est repartie sur plusieurs étages, nous occupons et vivons dans une chambre attenante à la cuisine commune au 2ème (les photos viendront après, car là il fait nuit). Les lits sont...haha... planche de bois et matelas de 3 cm sur structure en acier genre lit de camp, que nous avons rapprochés parce que voilà c'est pas le dortoir :p

Nous avons déposé les affaires, et PRIS UNE DOUCHE, car cela faisait donc 2 jours que nous en étions privés, et qu'on commençait à diffuser des odeurs patriotes fromagères. J'aime beaucoup la maison, les aménagements, c'est du style japonais moderne mais sobre.

Nous étions arrivés à 15 heures. Alors déjà, avant d'arriver à la maison, faisons le point sur le trajet !

AEROPORT DE NARITA
- On débarque, tout est tellement propre ! On marche sur de la moquette ! Et il fait chaud ! Ohhh il fait bien chaud !
On arrive au quai de débarquement, et là une Japonaise à la quarantaine avancée, toute petite et boulote, gère le flux avec une rapidité et une fermeté typiques en nous indiquant de sortir le formulaire de débarquement rempli et signé, sinon tu rentres pas dans la ligne de la file d'attente, tout ça dans un anglais simplifié et bigrement efficace. Gauthier fait des blagues où il énumère des noms de fromage à la japonaise, et ça me fait mourir de rire , tout en pensant que les Japonais présents se sentent peut-être offensés par l'accent qu'il prend, c'était assez irrésistible, et la fatigue étant pesante, y avait rien de mieux à faire que de profiter sereinement de tout ce spectacle.
L'agent de contrôle nous reçoit, bien apprêté dans son uniforme impeccable avec badges et tout le toutim. Poli, discret, parfait. Il check mon passeport et mon formulaire, tout va bien, nous passons le portique pour récupérer nos valises. Tout est bien indiqué.

- On récupère les valises...enfin les sacs à roulette... et... on repasse un contrôle avec un autre formulaire à remplir où il nous demande notamment si l'on transporte de l'alcool, des explosifs, des pornos... Une dame nous reçoit au portique et on passe sans problème.

- Nous déambulons dans l'aéroport pour trouver maintenant un moyen de transport, car l'aéroport de Narita n'est pas dans Tokyo mais en périphérie. Nous devons prendre le train N'EX (Narita Express). A savoir que, à Tokyo, ça marche pas comme la SNCF. En France on prend des tickets/billets pour une destination, ici c'est le prix qui déterminera jusqu'où on peut aller ; nous achetons le billet au prix, et non au lieu où nous voulons nous rendre.
Grâce aux conseils de nos amis, nous sommes allés prendre un pass Suica dans un guichet au sous-sol, à 3500 yen par personne (une trentaine d'euros) en comptant donc le train pour Tokyo, puis les métros jusqu'à la maison (plus d'une heure et demie de trajet).

Quelle chance, le Narita Express part dans 15 minutes, nous montons à bord. Beaucoup de places, propreté nickel, affichage en japonais et anglais. Voici une ptite photo du wagon :

- Le train part. Gauthier s'endort. Y a de la forêt partout dehors, et des maisons traditionnelles... PUTAIN ON EST AU JAPON WESH !!!Et...une heure plus tard je vois sur l'écran que....notre station n'est pas desservie sur ce train (pourquoi ? mystère...ça doit être comme les trains courts et longs à la RATP). Donc, au lieu de s'arrêter à Shinagawa, nous allons jusqu'à Shibuya ! Nous quittons le train promptement, et nous partons à la recherche de la ligne Yamanote qui doit nous ramener à Shinagawa. Et là ça se complique un peu. Comme nous avions oublié de chercher une carte des métros, et un plan de la ville, on se réfère aux panneaux, mais il n'y a RIEN qui indique en anglais les stations que ça dessert... On marche , on marche, tout plein de japonais affairés passent devant et face à nous. Une dame m'interpelle en s'excusant, et me fait remarquer que ma valise roule sur mon écharpe ! Oh, merci madame. Et elle repart comme elle est venue. Nous trouvons la Yamanote, mais plusieurs chemins y mènent (sens de circulation de la ligne), impossible de savoir où l'on va. Gauthier va demander à un agent de quai, et il nous explique que nous sommes du mauvais côté de la voie. Ouf ! Heureusement que Gauthier se démerde bien en japonais, parce c'est pas mon cas, et les Japonais ne parlent pas anglais.
Ayé ! On arrive au quai ! On monte dans le train ! Les Japonais ne nous regardent pas, ou des que nous croisons leur regard, ils tournent la tête. C'est pas le Japon, c'est la ville après tout.

- Changement de ligne ! On valide la sortie de notre ticket N'EX, et le ticket est mangé. C'est bien pensé au Japon, car les tickets ainsi avalés partent au recyclage (tout part au recyclage, on a beaucoup à apprendre encore). On cherche, on demande, des Japonais nous évitent, d'autres nous répondent. C'est la ville. Direction Yugigaya Otsuka, via la Ikegami Line (les lignes de train et métro répondent de plusieurs entreprises, contrairement à la France où il n'y a que la SNCF). Une petite fille de trois ans joue à l'avion avec son bouquin, et on se fait des signes, des gros sourires. On est vraiment fatigué, il est temps d'arriver.

- Ayé ! Nous descendons à la bonne station (à savoir que tout est annoncé vocalement, et que l'on nous dit de quel côté les portes de la rame vont s'ouvrir). Nous quittons la gare, et nous rendons vers notre chez-nous ! Nous découvrons un chouette quartier avec des épiceries locales, quelques boutiques rigolotes, une allée majoritairement piétonne et... un de ces calmes ! Génial !
Ce qui est énorme, et ce que m'avaient confirmé François et Yann, c'est la présence tous les 100 mètres de distributeurs automatiques de boisson. C'est juste dingue !

- 400 mètres de marche, et nous voilà arrivés ! Aucune difficulté à trouver, parfait ! On fait brièvement connaissance, on nous présente les lieux. On dépose nos valises et on se DOUCHE. Après être redevenus frais, on décide de faire un tour du quartier.
Nous avons découvert un petit grand-père cuisinier qui fait des brochettes et du Kara age (poulet frit) adorable et qui va nous revoir souvent, parce que le Kara age c'est trop bon. On se prend des boissons aléatoires dans le distributeur : Gauthier prend une canette de cappucinno glacé, et moi un jus de mandarine rose. 10 secondes après, c'était vide. Des poubelles de recyclage sont disposées régulièrement dans les rues pour les jeter.
On part à gauche sur la grande avenue et on passe devant une poste, des supermarchés, des salons d'esthétique, un commissariat de police, plein plein de restaurants... jusqu'à arriver à un grand croisement menant à un pont tout bleu. On ne prend pas le pont, on continue le long de la rivière sur la droite et l'on tombe sur un temple. Dédicace à Lionel car le taux vibratoire change directement après avoir franchi le Torii (le portail rouge), ça en impose grave. On ne savait pas si c'était payant, on va trouver un jeune homme au guichet/maison souvenir et on essaie péniblement de lui demander si c'est gratuit de visiter. On ne se comprend pas, on rigole. Arrive un autre Japonais derrière le monsieur qui nous propose son smartphone avec une application de traduction vocale de ce qu'on leur demande. Ouiiii enfin ! Oui c'est gratuit ! Le monsieur nous indique le chemin et nous file un prospectus (tout en japonais hélas) sur le temple et ce qu'on y fait. J'ai de vagues souvenirs de la culture shintoïste, sur les rituels à pratiquer quand on arrive au temple....aahhh j'aurais du revoir tout ça ! Et évidemment je n'avais pas l'appareil photo pour vous le partager, mais on y reviendra car c'est pas loin d'une station de métro. Avec les photos c'est plus commode de vous expliquer ce qu'il y a à faire dans un temple (shirai en japonais).

- On revient sur nos pas et on rachète encore des boissons, pleines de saccharine (ça se reconnaît ce goût-là). En 5 minutes je suis toute ballonée, Gauthier n'en peut plus. On retraverse plein de magasins, il fait moins chaud car le soleil est derrière les immeubles désormais.
On repasse devant le Grand Père cuistot et Gauthier lui rachète de la bouffe. Je suis allée prendre de l'eau en bouteille, ainsi que du thé vert en 2L (dédicace à Floriane car effectivement les boissons au thé vert n'ont pas de sucre, donc c'est...spécial au premier coup !)

- On rentre à la maison car, cystite oblige, faut trop que j'aille faire pipi. Soulagement. On s'allonge 5 minutes sur les lits pour récupérer un peu, il était 17h environ. Nous nous sommes réveillés... à 2h du matin ! Comme quoi, il fallait qu'on dorme !

Je vous laisse avec ce gros pavé, en espérant que vous pouvez ressentir la même joie que nous avons d'être ici ! Et ce n'est que le début (promis je ferai des textes moins longs mais comme beaucoup de gens que je ne connais ignorent tout de la société japonaise, j'explique un peu ^^) ! Bisous tout le monde ! On retourne dormir encore !

Posté par magautokyo à 20:32 - Commentaires […] - Permalien [#]